Le secteur d’élevage des petits animaux
Aujourd’hui, les petits animaux (canards, oies, volailles, lapins) sont de consommation courante. Entières, découpées ou transformées, les volailles offrent un large éventail de choix aux consommateurs.
Une diversité due à des pratiques d’élevage et de production qualitatives et techniques différentes selon le cahier des charges suivi (taille des bâtiments, choix de souches de production, accès à des parcours extérieurs, choix des intrants…).
Elles ont toutes en commun le respect du bien être animal, des normes d’hygiène et de sécurité et la traçabilité. On retrouve une diversité similaire dans la production d’œufs. Répondre aux attentes des consommateurs, respecter l’environnement, rentabiliser sa production, faire face à la concurrence internationale… des exigences qui requièrent du personnel qualifié.
Zoom sur Les animaux d’élevage basse-cour
L’élevage d’animaux de basse-cour recouvre les filières : volailles de chair (poulets, dindes, canards, pintades), palmipèdes gras, lapins, ponte et autres petits animaux (cailles, gibiers, pigeons, autruches et escargots).
Les enjeux & les impacts sur les métiers et les emplois
Après une phase de croissance importante de 1990 à 1998, le contexte de la filière avicole est actuellement plus difficile. La baisse de la consommation, sauf des produits transformés, et la forte concurrence internationale des pays à bas coûts (Brésil, Thaïlande) sur les marchés d’exportation traditionnels la conduisent à se réorganiser.
L’impact sur l’emploi salarié est important. Le nombre d’exploitations avicoles de chair de plus de 1 000 têtes a diminué de presque 20 % entre 2000 et 2010, impactant le travail des salariés.
Sur le plan qualitatif la filière doit s’adapter. Les réglementations européennes sur le bien-être animal ou sur le respect de l’environnement et la sécurité sanitaire ont pour conséquence de nouveaux investissements et de nouvelles pratiques d’élevage : mise aux normes des cages pour les poules pondeuses au 1er janvier 2012, épandage des effluents, maîtrise sanitaire des élevages…
Le marché des volailles de chair et des œufs est très segmenté : de la production standard au label en passant par les élevages avec parcours extérieurs, les techniques de production sont diversifiées et suivent des cahiers des charges différents.
L’automatisation et l’informatisation dans les élevages de petits animaux se sont développées ces dernières années. La gestion des stocks, la traçabilité et l’alimentation demandent une technicité importante.
Même les travaux nécessitant une grande quantité de main d’œuvre sont de plus en plus mécanisés : ramassage des volailles, des œufs…
Le recours à la main d’œuvre extérieure se développe, notamment au niveau des groupements d’employeurs.
Chiffres-clés
Le secteur en chiffre
Avec près de 3 % de la production nationale, la Normandie est la 9ème région productrice de poulets de chair, mais aussi avec des canards, des pintades, des dindes, la production d’oeufs, des lapins, escargots,..
Les 3/4 de la production sont regroupés sur la Manche et l’Orne.
Elle arrivent en 4ème position derrière les activités animales que sont le lait, les bovins et les porcins.
208 exploitations emploient des salariés.
1 146 salariés interviennent dans les élevages de petits animaux.
Sources : Agriscopie – Panorama 2022 de l’agriculture en Normandie. MSA – Statistiques Normandie 2021