Le secteur d’élevage de gros animaux
L’élevage fournit des produits alimentaires (lait, viande) et des matières premières (laine, cuir…). Au regard de cette production et, plus que pour d’autres, les consommateurs sont très exigeants en terme de sécurité alimentaire. Ce secteur est également tributaire du respect de l’environnement, de la qualité et du bien-être des animaux…
Ces divers paramètres entraînent la création ou le développement de certaines activités, choix et contrôle des intrants, maîtrise des effluents, respect du cahier des charges, etc. De ce fait, les métiers de ce secteur nécessitent des connaissances techniques et un savoir-faire de plus en plus complexe. D’autre part, l’augmentation de la taille des élevages, l’évolution du rapport travail/loisir amènent un développement quantitatif et qualitatif de l’emploi salarié. Des constats qui exigent des salariés un réel niveau de technicité, d’autonomie, de flexibilité et de polyvalence pour s’adapter à la diversité des productions et à l’organisation du travail dans l’élevage des gros animaux.
Zoom sur les animaux d’élevage en troupeaux
L’élevage de gros animaux recouvre les bovins, les caprins, les ovins et les porcs.
Les enjeux & les impacts sur les métiers et les emplois
Le respect de l’environnement, de la qualité de l’eau, le bien-être des animaux, la traçabilité du produit, la sécurité alimentaire, la qualité des produits… autant de paramètres dont les élevages doivent tenir compte aujourd’hui. Par conséquent, certaines activités se créent et/ou prennent plus d’importance : choix et contrôle des intrants, maîtrise des effluents, respect du cahier des charges, mise en place et suivi des procédures dans la réalisation de travaux et dans l’enregistrement des activités. Les métiers se complexifient et les emplois sont de plus en plus qualifiés.
L’augmentation de la taille des élevages, mais aussi l’évolution du rapport travail/loisir entraînent le développement d’emplois à temps partagé (groupement d’employeurs, service de remplacement). Ce type d’emploi exige un certain niveau de technicité, d’autonomie, de flexibilité et de polyvalence pour s’adapter à la diversité des productions et à l’organisation du travail spécifique à chaque exploitation.
L’accroissement tendanciel de la taille des élevages augmente naturellement le besoin de travail, corrélé à la diminution de la main d’oeuvre familiale. Cette situation amène à un développement quantitatif et qualitatif de l’emploi salarié avec l’augmentation des effectifs. En effet, le chef d’exploitation se consacre davantage à des activités de gestion que d’élevage, ce qui nécessite un niveau de responsabilité et de technicité des collaborateurs plus prégnant.
Les métiers deviennent plus techniques car les exploitations associant productions végétales et élevage tendent à se spécialiser soit en grandes cultures, soit en élevage.
Les élevages se contentent de peu d’unités de travail annuel grâce à la rationalisation des systèmes de production et à la mécanisation. Malgré le développement de l’emploi salarié, les entreprises sont majoritairement de petite taille (inférieure à 5 salariés).
Chiffres-clés
Le secteur en chiffre
Ce secteur d’activité comporte plusieurs élevages avec les chèvres, les moutons, les porcs, l’élevage de bovins laitier et de viande bovine. C’est de fait celui qui est le plus important en Normandie.
7 206 exploitations de polyculture élevage et 17 576 salariés.
563 exploitations porcines et 462 salariés.
Sources : MSA – Statistiques Normandie 2021. Agriscopie – Emploi et formation en production porcine – juin 2019