Le secteur du maraîchage
Les entreprises maraîchères recouvrent des réalités d’emploi et des besoins en compétences différents selon leur mode de production choisi : légumes de plein champ, sous serre ou production mixte. Parallèlement, ces entreprises doivent répondre aux fortes exigences du consommateur (légumes, agréables à l’oeil, frais, savoureux et abordables). De fait, le secteur s’est adapté aux exigences du marché et a développé des fonctions nouvelles comme la logistique, l’automatisation, l’élaboration de stratégies commerciales… nécessitant des compétences techniques et organisationnelles.
Dans les entreprises de plein champ, ces activités sont assurées par le chef d’exploitation ou le second d’exploitation. Le maraîchage requiert de nombreux saisonniers sur de longues périodes. Pour réussir et se développer, ces entreprises ont besoin d’une forte implication de leurs salariés.
Zoom sur le maraîchage
Il existe quatre grands types d’entreprises : les exploitations de plein champ, les exploitations sous serres, les producteurs d’endives et les maraîchers. Choux-fleurs, carottes, poireaux, artichauts, tomates, endives, fraises… sont cultivés en plein champ ou sous abri.
La production de légumes bio prend une place de plus en plus importante. Plus de 6 000 exploitations de légumes en mode de production biologique sont recensées. Au-delà de la production, les entreprises maraîchères intègrent le conditionnement (réception, emballage, expédition des légumes).
Les enjeux & les impacts sur les métiers et les emplois
Les exigences croissantes du consommateur et le respect de l’environnement poussent les entreprises vers des démarches qualité (traçabilité, certification produit…).
Le raccourcissement des délais de commandes (client/ producteur) et leur segmentation (petites séries, conditionnements spécifiques…) créent des fonctions nouvelles dans le domaine de la logistique (gestion des intrants, commandes, expéditions). La recherche constante de débouchés commerciaux rémunérateurs impose, pour les producteurs, le développement et la maîtrise de la fonction commerciale (stratégie, mise en oeuvre).
L’automatisation des procédés de production (irrigation, fertilisation) et le développement de la mécanisation notamment pour les travaux de récolte) professionnalisent les conduites face aux nouvelles technologies (informatisation, électronique…).
La culture sous serre regroupe l’essentiel des salariés du secteur, tandis que la culture de plein champ reste une agriculture familiale. En culture sous abri, l’organisation du travail diffère (davantage de spécialisation) et nécessite un encadrement permanent (chef d’équipe, chef de culture). Cependant, le nombre de cadres reste faible.
Le secteur légumier emploie une main d’oeuvre saisonnière importante sur des contrats allant de 3 à 8 mois (source FNPL). De plus en plus souvent, les salariés permanents exercent une fonction d’encadrement et de formation des saisonniers.
Chiffres-clés
Le secteur en chiffre
Plus du quart de la production française de poireau est réalisée en Normandie. Les 2/3 des légumes normands se situent dans la Manche. Parmi la trentaine d’espèces légumières cultivées dans la région, les carottes, poireaux, choux verts, betterave potagères, choux fleurs, et navets constitutent les piliers du maraîchage Normand. La plus grosse partie des légumes de la région est expédiée en frais après conditionnement.
1 250 exploitations cultivent des légumes.
Source : Agriscopie – Panorama 2022 de l’agriculture en Normandie
