Le secteur des poissons et coquillages
L’aquaculture désigne l’élevage d’êtres vivants aquatiques. Elle regroupe d’une part et pour 64 % de la production aquacole, la pisciculture continentale et marine, et d’autre part, la conchyliculture. La pisciculture regroupe trois secteurs d’élevage bien distincts : la salmoniculture, la pisciculture marine et la pisciculture d’étangs.
La production totale de ces 3 secteurs, en 2012, était de l’ordre de 49 000 tonnes. Au second rang européen, la conchyliculture française représente une production annuelle moyenne de 190 000 tonnes de coquillages.
Les entreprises conchylicoles exploitent le littoral ainsi que des filières en mer. Elles se répartissent sur 55 000 concessions du domaine public maritime.
Zoom sur les poissons et coquillages
La moule de Bouchot est produite principalement en Normandie et en Bretagne Nord et la moule de Cordes en Méditerranée. Les principales régions d’huitres sont le Poitou- Charente, la Bretagne, et la Normandie. La pisciculture d’étangs produit 7 000 tonnes de poissons, essentiellement des carpes et des gardons.
Les 3/4 de la production sont valorisés pour le repeuplement et la pêche loisir, devant la vente directe au consommateur (source FFA – 2012). La pisciculture marine produit 6 200 tonnes de bars, daurades, soles et turbots ainsi que plus de 80 millions d’alevins et poissons pré-grossis.
Les enjeux & les impacts sur les métiers et les emplois
En dépit d’une balance commerciale déficitaire pour les produits de la mer, de la baisse des productions tant en conchyliculture, qu’en pisciculture, le développement des sites aquacoles est largement confronté aux pressions des associations environnementalistes et aux pressions sur l’utilisation du littoral (avec une préférence pour le développement des activités touristiques). Un des enjeux aujourd’hui pour le secteur de l’aquaculture est de maintenir le niveau de production actuel voire de pouvoir le développer afin d’assurer la pérennité de ses activités économiques.
Les aspects environnementaux et la législation à cet égard sont de plus en plus importants. Les activités aquacoles sont de plus en plus encadrées. Afin d’anticiper les risques en matière de sécurité sanitaire et alimentaire, les pratiques de travail se modifient (mesures plus fréquentes de l’état sanitaire des eaux, des rejets en pisciculture, traçabilité en ostréiculture, etc…).
Le renforcement des normes relatives au bien-être animal entraîne des modifications importantes dans les pratiques d’élevage en pisciculture notamment en ce qui concerne la gestion du stress, la manipulation des poissons, et les densités d’élevage.
En ostréiculture, la production n’étant pas extensible, l’enjeu pour les professionnels se situe dans le développement de stratégie commerciale notamment à l’export, et de compétences dans la commercialisation de leurs huîtres.
Chiffres-clés
Le secteur en chiffre
La Normandie est la 1ère région productrice d’huîtres , pour les coquillages (coquilles Saint-Jacques, bulots, moules de pêche), de saumons d’élevage, de méduses, d’hippocampes. C’est la 2ème région productrice de moules, palourdes et coques. La Normandie compte trois secteurs distincts en pisciculture : en eau douce, la pisculture marine et celle d’étangs.
224 entreprises en conchyliculture avec 2 893 salariés
18 entreprises piscicoles et quelques salariés
Sources : Agriscopie – Panorama 2022 de l’agriculture en Normandie. MSA – Statistiques Normandie 2021